mardi 13 décembre 2016




Poésie sur les Antilles
(Virgile ROBALLO)

* * *
« Guadeloupe les iles papillon »
La gwadloup cé tan nou,
la gwadloup cé pa tayo !
(langue créole)
Mon joli papillon
Sous les tropiques
Fraîcheur du matin
Deux ailes se pavanant
Couleur d'or, couleur d'argent
Ô mon papillon !
Tu vas volant au-dessus des flots
Selon ton cœur au gré du vent
Dansant le zouk
Jamais triste
Soleil riant
Majestueuse Antilles
Ô mon papillon !
Toujours navigant, navigant voguant
Peintre d'eaux turquoise
Alpiniste cime des vagues
Négrier éventrant
La mer des Caraïbes
Ô mon papillon !

Mais tu te faufiles entre les iles
Comme le vert Caïman
Est-il noir métis ou blanc ?
C'est Vaval ! C'est Vaval !
Le grand roi du carnaval
Déguisé en moussaillon
Pourquoi ces deux ailes ?
Mais c'est toi
Ô mon papillon !

Tam-bou-la ! Tam-bou-li ! tam-bou-lé !
sa-me-di, di-man-che
Même pas fatigué ! et
Tam-boula ! tam-bou-li ! tam-bou-lé !
Tout janvier et février !

Une autre, comme toi
Mais il n'y en a pas !
Vannes, Février 2016




8
« Ô Guadeloupe »
Jour bleu soleil chaud
Euro-africaine
Indo-Antillaise !
Elle va par la plage
S'en va à la nage
Fière et bruyante
Sans dire un mot
Gaie et belle
Couleur de cannelle
Dents de l'ombre dans lumière
Sourire de l'âme
Regard d'iguane
Soleil de femme
Caribéenne belle
Bonjour Mademoiselle !
Coucher de Soleil
Couleur jaune vermeil
S'en va coucher le papillon

Cri ! Cri ! Cri ! Cri !
Mésié ! C'è déjà minuit

Dit avec humour le grillon.
Virgile ROBALLO
Vannes Mars 2016

 
 
9
« Iles de Guadeloupe »
Cinq jolies goélettes
Navigant fièrement sur les flots
Rieuses comme des mouettes
Ruminant triste passé
En quête d'un air nouveau !

Ciel bleu, Soleil de plomb

Soufflent les vents alizés
Avec bonheur ma bien aimée
Du naissant au Ponant
Coque d'ébène
Toile tendue
Gréement grinçant au vent !

Guadeloupe
Ciel bleu, soleil de plomb

Christophe Colomb
Chapelet à la main
Nomme avec dévotion
Toutes ces iles
Des plus jolis prénoms :

Désirade, Marie Galante
Puis les divines Saintes !

Mais nom de dieu !
Qui a nommé les deux autres ?
C'est à ne pas y croire
Parbleu ! Parbleu !

Mais très chrétien
Christophe
Le Feu au Colon
Lève haut ta croix
Le diable menteur est déjà là

Priez bonnes âmes !

Parbleu ! Parbleu !
Deux iles au nom douteux !

La petite ile c'est Grande Terre
La plus haute Basse Terre !

Tour de coquin
Rit sournois le Malin

Mais va te faire bruler en enfer
Pauvre diable au cœur blanc ou noir
Tu te fous de notre poire ?

Vannes, 28/03/16


10
« Le Tam-Tam »
Monsieur le curé du haut de sa chaire
Met ses ouailles en garde
La musique est l'œuvre du Diable
La Guadeloupe n'a que faire
Que Satan aille se faire rôtir en enfer !
Elle Chante et elle rit
Au son de la musique
Toute sa vie
Jour et nuit

Tam ! tam ! tam !...

Ruisselle de sueur le noir musicien
Pleure et rit le tambourin.

Nègre travaille, travaille
Du soir jusqu'au matin
Danse nuit et jour le guadeloupéen.

Pendant ce temps
Dans le fin fond de la nuit
Noire sombre et obscure
Regorge de vie
La végétation tropicale
Orgies et bacchanales !

Croissent dans les mares
Grenouilles et crapauds
Murmurent en silence
Champs de cannes et roseaux !

Plus loin aussi
Dans le ventre la nuit
Ça peste le rhum
Du matin à midi
Jusqu'à minuit !

Et blanc bec ?
Et Blanc gâché ?

Il dénigre tout le métro
Se valorise comme il peut
Le pauvre Blanco !

« Mè Antillé-là s'en fou »

La lune rigole avec les étoiles

Et le regard vide et vaseux
Pestant le rhum
Baragouine le badaud :

« Timoun ! Bèl ti fi Gwadloup »
(mon gars elles sont belles les filles de Guadeloupe)

Virgile ROBALLO
Vannes 29/03/16

* * *

11
« Ma Guadeloupe »
Souffle de colère
Au Volcan de la soufrière
Paysage de paradis
Majestueux et joli
Dans la Commune de Courbeyre
Touristes ouvrez grand vos yeux
Admirez Son joli Bassin Bleu

Visitez ses eaux dormantes
Ses sources d'eau chaude
Les terres hautes de Saint Claude
Et le sacré Trou du diable
Dans ville de Bouillante !

Ma Guadeloupe de plaines
De sauvages montagnes
Guadeloupe
Petit département
Petite région
Riche et fière
Cette autre France
D'outre-mer !

Ô Mon petit pays
Je sais
Tu n'es pas petit
Tu es Plus que beau
Plus que joli
Berceau de champions
Toujours de grands hommes
Et des femmes à l'horizon.

Ma Guadeloupe à moi
Tu es mon vol de papillon
Allant de fleur en fleur
Papillonnant mon cœur

Ma Guadeloupe à moi
Hé timoun-là
Mais qu'est ce qui se passe là
Que Crie groupe noir, là-bas ?
Hé timoun-là
Ça veut dire quoi ?
« La gwadloup cé tan nou,
la gwadloup cé pa tayo » *

Dans une chute d'eau
Dans une cascade d'émotions
Cri ! ...Cri !... Cri !... Cri !...
Proteste avec sa musique le grillon

Hé là ! Hé là !
Vaillant Timoun (mon gars)
Fais donc très attention
Béké sans dire son nom
Va encore t'exploiter
Petit couillon !

Ô ma Guadeloupe à moi
Tu es la gaité du papillon
Volant dans le ciel bleu
Soleil de plomb
Eaux couleur turquoise
Mon rêve passion
Guadeloupe mon amie
Mon sourire noir
Ma bretonne nostalgie
Viens vers moi...

Ô Ma Guadeloupe
Soleil des Antilles !
* (langue créole :
La Guadeloupe est en nous
La Guadeloupe n'est pas à vous.
Chants des Manifestations de l'année 2009 contre les békés anciens colons blancs)
Virgile ROBALLO
Vannes 20/03/16

* * *

12
« Saudade et Nostalgie »
En me rappelant de tous ces moments
De bon temps
Où nous avons parlé
Aimé
Mais aussi communiqué
Et parfois même en riant
Je viens par le présent
Rappeler ce bon temps !

Mais aussi te souhaiter
Madame Amitié
En cette année
Beaucoup de vie
Autant de rêves
Encore plus de fleurs
Qui respirent le bonheur

Madame mon amitié
Mademoiselle sentiment
A tout instant dans ma pensée
Oui Monsieur-Dame
Ainsi va brulant au coin de la cheminée
Blanche, noire, métisse
Verte, jaune, rouge bleu cette flambée !

Tout au long de deux mille
Quatorze, quinze, seize...
Viens près de moi
Ô Amitié
Soyons toujours à l'aise
Clairs de Lune
Sunsets
sunrises
Ne seront pas morts
Mais bien vivants
Un Jour
Toujours
Miracle, tour de Magie
Maintenant
En cette heure,
A tout instant !

Vannes le 14 Janvier 2016
Virgile ROBALLO
 

***
« La nuit antillaise »

Voilà qui arrive à pied
La nuit Antillaise
Une Silhouette
Couleur cannelle,
Beauté africaine
Regardant la mer
Des Hauts de Carangaise
Le port fier
Femme antillaise.

La bananeraie se lève tôt
Il est onze heures
Pieds courageux dans l'eau
A l'ombre Béké a chaud !

Sur le morne,
Souffle la brise
Nuit de folie
Au rythme
Du tam-tam
Fumées bleues
Rites de vaudou
A Sainte Marie
Saveurs de Kassaves
Odeurs de rhum Montebello
A Capesterre Belle Eau !

Ô nuit antillaise
Silhouette
Couleur cannelle,
Beauté africaine
Contemplant la mer
Regardant l'avenir
Envie Grand de partir
Cachant ses pleurs
Oubliant comme elle peu
Le tragique passé
Durant des siècles
De La Douleur.
Vannes, 15/04/16

* * *

42
« La mer »
Mer Atlantique
Mer Caribéenne
Mer très antillaise
Mais qui es-tu ?
Dis-moi ton nom ?
Parle-moi de toi
Ton présent est bon
Mieux que le passé
Coupant la canne
Sans honneur
Le fouet défrichant ton âme
Oublie comme tu peux
Ton blâme
Regarde au loin
Vers d'autres horizonts
Serre ton cœur
Ouvre grand tes bras
A ce soleil brulant
Laisse-toi aller simplement
Au plaisir dela vie
Au gré du vent
Mords avec joie
La fraîcheur des alisés
Oublie le passé
Devient ma bien aimée

Atlantique
Caribéenne
Antillaise
Verte, bleue turquoise
S'enroule nuit et jour
Dans des draps de sable
Mais un jour
Revient la douler d'afrique
Une grosse colère elle pique
Son corps frissonne
Ivrogne de temps
Elle détruit le monde blanc
Au secours Mon dieu
Terrible cyclone
S'échappent les vents
Rivières, inondations, cascades
Adieux
Lacs bleus de sentiments
Chaleur tropicale
La mer des Caraïbes
Pleure de colère
Son terrible destin !
Vannes, 15/04/16

* * *

43
« Mer Atlantique »
Pleure, pleure
Comme une vilaine femme !
Pleure ventre de Neige Froide
Tu n'as pas su garder l'honneur
Avec tendresse et amour
Le ciel qui te portait dans son cœur !
Mer pécheresse
Mer assassine
Combien de vies
Combien de sang
Dans tes mains ?

De toi je me plains
Je ne t'aime pas
Tu as tué tant d'Êtres couleur chocolat
Vagues, ondes, rouges de sang
Tes entrailles sont de lugubres cimetières

Depuis tes rivages
J'entends les cris de douleur
Des siècles d'esclavage
Ô mer indigne
Je déteste presque ton nom ?
Mer complice
Pleure, pleure triste
Tes actes esclavagistes
Sans nom !

Mais sache que
J'aime une autre mer
Sans douleur, sans haine
Qui se nomme Caribéenne !

Est-elle une femme
Pain sec ?
Oh que non !
Jolie Caribéenne
Couleur cannelle
Saveur safran
Jeune-fille Antillaise,
Grand-mère africaine
Pain et beurre
Café, au lait,
Parfum vanille
Saveur chocolat !

« Am am cè bon,
Cè pw kwa feo tw ça...”

Ma jolie mer Caribéenne
Femme africaine
Couleur cannelle
Goût safran
Mais Piment rouge
Piquant
Volonté des Antilles
Source de vie.
Vannes, 16/04/16

* * *

44
« Bonjou »
Ma doudou
Quel est ton joli nom !
Mais ne t'en vas, attends
Tu es fâchée avec petit blanc ?

Dis-moi Caribéenne
Que fais tu de ton temps ?
Ô ma Caraïbe
Lève au ciel tes yeux bleus
Laisse-moi caresser tes cheveux
Tellement dorés
Si joliment frisés !

Elle s'en va
Dans sa robe blanche
Toute en dentelle
Sous sa noire ombrelle !

C'est dimanche
Sortie de messe
Grands sourires d'allégresse
« Tw mun »
Va papoter
Au petit resto
Noirs
Indiens
Même les Métros
Cabrit au colombo
Sieste divine
Café de riche
Café de pauvre
Début d'après midi
Avec un des maris

Toute heureuse
Fait un malicieux clin d'oeil
Au séducteur soleil
Déploie ses bras sur la plage
S'enroule avec le sable
La coquine
Lui dit de jolis mots
Tout l'après midi
Jusqu'à minuit
Mais seulement les vagues
Savent ce qu'elle lui dit...
Vannes, 17/04/16

* * *

45
« L'enfant noir »

Mon petit enfant
Ta jolie couleur noire
Te va si bien
Allez enfille ton pantalon
Celui de ta couleur
N'oublie pas ta jolie chemise
Mais laquelle papy,
La blanche en lin ?
Oui celle que tu aimes tant !

Mè pw kwa feo Papy ?

Ne t'en occupe pas
C'est dimanche Mouka
On va sortir d'ici
On va marcher,
On va courir
Galoper, voir du pays !

Mais papy, tu es dans un nuage
Je ne te reconnais pas
Mon papy
Aujourd'hui c'est jour de plage !

Mais tu es idiot
Tu veux bruler
Mon petit Mouka
Il fait très chaud !
Veux-tu devenir tout négro ?

Eh! Eh ! Eh !
Rigolo
Papy blanco !

Mais tu as dit que ton Mouka
Est couleur chocolat ?
Mais oui
Il faut écouter papy !

Mon dieu
Qui êtes aux cieux
Pour une fois
Pendant les vacances
Ecoute ces vaniteux
Désireux de vivre
Dans les fausses apparences

Bronze-moi tous ces blancs
Couleur de craie
Puis pour de bon
Blanchis tous ces noirs
A la jolie couleur de charbon !
Vannes, 19/04/16
Virgile ROBALLO
 
* * *

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